FORMATION DE LA VALEUR ET DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

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 Ahmed HENNI

Résumé

Ps : tiré de l'introduction de l'article


L'idée de division internationale du travail se rattache traditionnellement
à  celle  d'une  répartition  géographique  des  productions,  ici  le  blé,  là
l'acier. La division internationale du travail s'assimile dans ce cas à un
partage dans la production de marchandises, ou plus précisément de
valeurs. Il existe des valeurs produites ici, d'autres là et c'est, dans les
modalités  de  ce  partage,  de  cette  répartition  géographique,
qu'apparaissent des rapports de force, donc des hiérarchies. Celles­ci
tiennent  leur  substance  de  la  nature  physique  des  valeurs  produites.
Autrement  dit,  division  internationale  du  travail  et  hiérarchies  sont
déterminées par des valeurs d'usage.


Cette  approche,  qui  lie  la  division  internationale  du  travail  aux
possibilités  de  fabrication  de  valeurs  d'usage  en  des  endroits
géographiques  précis,  ne  peut  fondamentalement,  expliquer  les
hiérarchies et les subordinations qu'à travers le prisme de la dotation
de facteurs ou du degré de développement des forces productives, ce
qui  revient  au  même.  C'est  l'état  des  forces  productives  dans  un  lieu
donné,  sa  dotation  de  facteur  qui  détermine  les  possibilités  de
production  de  valeurs  d'usage  précises.  En  découle  une  division  du
travail. Nous nous trouvons alors devant une conception naturaliste qui
fait de cette division du travail un produit d'une relation valeurs d'usage
à valeurs d'usage – relation des forces productives (y compris l'usage
bien  sûr  d'une  force  de  travail  dans  le  cadre  de  rapports  sociaux
définis) ou facteurs de production à des produits.

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