QUALITÉ INSTITUTIONNELLE ET PERFORMANCE DE LA RÉGULATION SECTORIELLE UN EXAMEN RÉTROSPECTIF DE LA REFORME DES TÉLÉCOMMUNICATIONS EN ALGÉRIE

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Rabah BELAÏD Farid GASMI

Résumé

L’échec des politiques d’aide aux réformes industrielles dans les pays en développement, constaté dans la période du post-consensus de Washington, a permis l’émergence de la dimension institutionnelle en tant que facteur clé des nouvelles politiques d’aide au développement. Récemment, plusieurs études s’appuyant sur ce nouveau paradigme ont mis en évidence l’impact positif de la qualité de l’environnement institutionnel sur l’efficacité des réformes sectorielles, notamment sur la performance de la régulation dans les industries d’infrastructure, traditionnellement structurées en monopoles publics intégrés verticalement. Cet article propose un examen rétrospectif de la réforme du secteur des télécommunications en Algérie, dont le but est de tester qualitativement le rôle clé des institutions dans sa conduite. L’examen des données disponibles montre que la mise en œuvre de la politique de libéralisation et de privatisation du secteur des télécommunications en Algérie a produit des effets contrastés dans les segments du fixe et du mobile. Alors que le processus de réforme a produit des résultats satisfaisants sur le segment du mobile, les performances enregistrées sur le segment du fixe demeurent faibles. Les résultats de notre analyse corroborent les conclusions des études représentatives du nouveau paradigme, en particulier, qu’un faible niveau de responsabilisation politique et une moindre qualité institutionnelle (indépendance du régulateur, séparation des pouvoirs, etc.) sont de nature à affecter négativement le processus de réforme. Ces conclusions donnent à s’interroger sur la pertinence du choix du sentier de réforme adopté dans le contexte institutionnel algérien

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