REFORMES ECONOMIQUES ET PERFORMANCES DES ENTREPRISES PUBLIQUES AGROALIMENTAIRES Le cas de l’ERIAD d'Alger (1983-2000)
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Résumé
performances financières de l’entreprise publique de transformation des blés en Algérie, l’ERIAD d’Alger en l’occurrence. Nous nous sommes
efforcés de traiter la question en la rattachant aux mutations qui affectent la filière d’insertion de l’entreprise (dynamique de la filière des blés), aux rôles et aux interventions de l’État dans le cadre des réformes mises en oeuvre (1982-2000).
L’analyse du fonctionnement de la filière des blés a permis de relever que cette dernière est soumise à une gouvernance archaïque fondée sur l’interférence de deux logiques peu conciliables :
– une logique politicoadministrative, prégnante, dérivée du fonctionnement de l’Etat qui s’articule autour de la nécessité d’assurer la sécurité des approvisionnements alimentaires de la nation pour des produits considérés comme stratégiques.
– une logique de marché qui émerge parallèlement à la libéralisation économique et à l’apparition des opérateurs privés impliqués aussi bien dans les activités industrielles que commerciales (importateurs de blés et de produits finis).
Dans ce contexte, le pouvoir économique des entreprises publiques ERIAD d’Alger est fortement restreint par le pouvoir d’Etat, se traduisant par des dysfonctionnements structurels et des déficits financiers chroniques qui ne sont, en dernière instance, qu’une conséquence de ce mode de gouvernance.
L’examen des faits nous a permis de relever qu’en dépit de la complexité des dispositifs institutionnel et juridique mis en place, les entreprises publiques de la filière ne se sont pas intégralement émancipées du pouvoir tutélaire de l’État propriétaire et du pouvoir politique pour s’ériger en acteurs autonomes producteurs de richesses.
n.b: extrait de l'introduction.