AJUSTEMENT STRUCTUREL, PRIVATISATION ET DÉPENSES DE SANTÉ EN ALGÉRIE
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Résumé
Ps: tiré de l'introduction de l'article.
De façon plus ou moins cohérente, le programme d'ajustement structurel en Algérie tente d'obtenir, en matière de politique de santé, la compression des dépenses de soins et des "factures" externes qu'elles entraînent en termes de volumes d'importation de médicaments et d'appareillages médicaux et d'envois pour soins à l'étranger. Cette politique dans son volet stabilisation tente de réduire les déficits publics et vise alors la limitation des dépenses à la charge du budget de l'Etat et des Assurances Sociales. Elle se traduit essentiellement par une double action :
• action de limitation du secteur public et de la gratuité, rendus responsables de la hausse des coûts,
• action d'extension de la privatisation de l'exercice de la médecine, exercice crédité d'économicité globale qu'il est loin de posséder compte tenu du contexte institutionnel et économique dans lequel il fonctionne.
Dans ce papier, nous tenterons de montrer de façon analytique que les mesures prises à cet effet sont loin de répondre à l'objectif ainsi fixé. Au contraire elles semblent avoir abouti à un surcroît de charges financées sur ressources collectives, sans que l'efficacité postulée par les mesures de rationnement ait produit ses effets. Nous nous appuierons sur une démarche qui tente de replacer la privatisation dans le cadre du PAS et qui prend appui d'une part sur une étude effectuée pour la Banque Mondiale, d'autre part sur les travaux publiés et sur les recherches encadrées par l'auteur.