UN BILAN DU PROGRAMME DE STABILISATION ÉCONOMIQUE EN ALGÉRIE (1994/1998)
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Résumé
Ps: tiré de l'introduction de l'article.
En contrepartie du rééchelonnement d’une partie de sa dette extérieure, l’économie algérienne est soumise, depuis 1994, à une politique de stabilisation et d’ajustement orthodoxe. Le rétablissement de ses équilibres macrofinanciers (réduction des déficits de la balance des paiements et du budget, baisse de l’inflation) ont pu être obtenus au prix d’une réduction drastique de la demande interne et au jeu de facteurs exogènes ponctuellement favorables (hausse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial, bonne pluviométrie, appréciation du dollar américain). En même temps, les ajustements sectoriels se sont approfondis, touchant, en particulier, le secteur industriel et le système bancaire et financier.
Au terme de ces quatre années de mise en oeuvre d’un programme de stabilisation et d’ajustement et au moment où prend fin la période couverte par le rééchelonnement de la dette (Avril 1998), il n’est pas sans intérêt de s’interroger sur les résultats atteints par l’économie algérienne. La question intéressante est bien évidemment celle de savoir si l’arsenal des mesures prises dans le cadre de ce programme possède la capacité de promouvoir une croissance durable ou bien se réduit, finalement, à la simple création des conditions du remboursement de la dette extérieure au cours des prochaines années. Sans prétendre
de façon détaillée à cette question, nous nous proposons de poser, ici, quelques repères.
Pour ce faire, nous présenterons tout d’abord les principaux résultats macroéconomiques et macrofinanciers atteints par la politique de stabilisation et d’ajustement, avant d’analyser les réformes mises en oeuvre dans les deux principaux secteurs de l’économie, à savoir l’industrie et le système bancaire et financier.